L’électricité de demain

À l’occasion du World Nuclear Symposium 2025, l’Afrique du Sud a présenté des projets ambitieux qui doivent lui permettre de devenir indépendante sur l’ensemble de la chaîne de valeur du nucléaire. Son objectif est de développer dix gigawatts nucléaires supplémentaires, de remettre sur la table le programme des réacteurs à lit de boulets, et de restaurer la totalité du cycle du combustible à l’intérieur du pays. La durée de vie du réacteur de recherche Safari, destiné à la production d’isotopes, sera quant à elle prolongée et un nouveau réacteur sera construit.

Le référendum national qui devait décider de la remise en service de la tranche nucléaire Maanshan 2, à Taïwan, a été organisé le 23 août 2025. Malgré un nombre de Oui supérieur aux Non, il a échoué, les 25% de voix favorables requis sur les 20 millions d’habitants de Taïwan n’ayant pas été atteints

D’après l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), le Sri Lanka a réalisé des avancées majeures dans le développement d’une infrastructure nucléaire afin de rendre possible l’entrée du pays dans le nucléaire. Des recommandations essentielles formulées en 2022 dans le cadre de la phase 1 de la mission Inir ont déjà été mises en œuvre.

L’entreprise énergétique japonaise Kansai Electric Power Company (Kepco) prévoit de réaliser des investigations sur le site de la centrale nucléaire de Mihama afin de déterminer si un nouveau réacteur pourrait être construit en remplacement de la tranche 1, déclarée comme durablement mise à l’arrêt.

Le recours de l’Autriche contre l’inclusion de l’énergie nucléaire et du gaz fossile dans le régime des investissements durables est rejeté.

L’énergéticien Tennessee Valley Authority (TVA) achètera de l’électricité produite dans le réacteur Hermes 2, de la génération IV, exploité par Kairos Power. Le contrat correspondant garantit à Google un accès aux garanties d’origine pour la charge de base pauvre en CO₂ pour alimenter ses centres de calcul de la région. Le réacteur sera mis en service en 2030 et fournira jusqu’à 50 MW.

Le Nuclear Energy Institute (NEI) a transmis à l’autorité américaine de sûreté nucléaire, la NRC, des propositions de réforme en matière d’homologation des technologies de réacteur avancées. L’objectif est de créer un cadre réglementaire efficace et basé sur les risques qui permette le déploiement rapide de ces technologies. La démarche repose sur un Executive Order du président Trump et sur l’Advance Act.

La France et la Belgique ont signé une déclaration d’intention destinée à renforcer leur collaboration dans le domaine nucléaire. L’objectif est de faire progresser le développement et la renaissance du nucléaire dans les deux pays avec comme objectifs communs la sécurité d’approvisionnement, la souveraineté énergétique et les la protection du climat. La prolongation des réacteurs actuels, la construction de nouveaux réacteurs et le renforcement des chaînes d’approvisionnement stratégiques sont au cœur de la stratégie.

Le Département américain de l’énergie (DOE) a lancé un nouveau programme pilote qui doit permettre de renforcer les chaînes d’approvisionnement nationales pour les combustibles. Cela permettra d’accélérer le développement de réacteurs nucléaires avancés. Le programme comprend un appel d’offres relatif à la construction et à l’exploitation de nouvelles lignes de production de combustible sous la responsable du DOE.

L’énergéticien Tennessee Valley Authority (TVA) et Entra1 Energy ont signé un accord afin de mettre à disposition jusqu’à 6000 MW d’électricité dans la région d’approvisionnement de TVA. Le projet porte sur la construction de six centrales Entra1 Energy Plants qui seront alimentées par des NuScale Power Modules.

Dans le nouvel épisode de notre série « Let's Talk About », Salome Daehn et Lukas Robers répondent aux questions les plus importantes sur l'avenir de l'énergie nucléaire en Suisse: pourquoi reparler des centrales nucléaires après le vote? L'énergie nucléaire pourrait-elle renforcer la sécurité d'approvisionnement? Qui financerait les nouvelles centrales – et à quel point les réacteurs modernes sont-ils sûrs?

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi, estime que Singapour se prête parfaitement à une entrée dans le nucléaire. En raison de ses surfaces limitées pour développer les énergies éolienne et solaire mais aussi de son besoin croissant en énergie, le pays pourrait tirer profit de la construction de centrales nucléaires. En outre, une collaboration ou une exploitation commune avec d’autres pays de l’Association des nations du Sud-Est asiatique (ASEAN) pourrait être envisagée.

Longtemps marginalisée, l’énergie nucléaire revient au cœur des débats. Entre incertitude géopolitique, extension du réseau et crise climatique, la politique et l’industrie sont sommées de trouver des solutions. Une interview de l’association industrielle européenne Nucleareurope.

Le gouvernement britannique a remis sa décision d’investissement définitive pour la centrale de Sizewell C, donnant ainsi le feu vert à la construction. Le modèle de financement retenu prévoit que les coûts de la construction de deux réacteurs EPR, d’un montant d’environ 38 milliards de livres (CHF 41 Mrd.), seront répartis entre les consommateurs, les contribuables et les investisseurs privés. Une économie de coûts de 20% par rapport à Hinkley-Point C est espérée.