Stockage des déchets radioactifs en profondeur: une option plébiscitée à l’échelle de la Suisse comme dans la région concernée selon un sondage

La Suisse est confiante quant au stockage des déchets radioactifs en couches géologiques profondes. Cette solution est plébiscitée par la majorité de la population, aussi bien à l’échelle du pays que dans la région concernée. C’est ce que montre un sondage représentatif national réalisé par l’institut gfs.bern pour le compte de la Nagra, la Société coopérative nationale pour le stockage des déchets radioactifs. Ce sondage offre une image détaillée, tant pour l’ensemble de la Suisse que pour la région du nord du Lägern.

6 févr. 2024
Dépôt en couches géologiques profondes de la Nagra
Visualisation du dépôt en couches géologiques profondes qui verra le jour au nord du Lägern.
Source: Nagra

Les résultats du sondage mettent en lumière la confiance de la population pour ce qui est de la résolution du problème des déchets radioactifs, aussi bien techniquement (71%) que politiquement (61%). La majorité des personnes interrogées accepteraient un dépôt en profondeur proche de leur lieu d’habitation: 66% à l’échelle de la Suisse, 68% dans la région concernée.

Par ailleurs, 60% des personnes interrogées estiment que la région du nord du Lägern mérite la solidarité de la Suisse pour sa contribution à la résolution d’une tâche nationale. Nombre d’entre elles ont indiqué savoir que plusieurs acteurs scientifiques et sociétaux sont impliqués dans ce projet de dépôt en profondeur.

Le sujet recèle aussi un potentiel de conflit selon les répondants, qui n’excluent pas la survenance de tensions et de protestations. Dans le nord du Lägern, 17% des personnes interrogées se disent insuffisamment prises au sérieux, déplorant un manque d’information et de transparence.

Les réserves concernant la sécurité et la santé jouent un rôle comparativement mineur. Seule une minorité de répondants s’inquiète de risques pour la santé des générations actuelles ou futures, d’émissions radioactives ou de pollution de l’environnement. Dans la région concernée, la proportion de personnes considérant ces risques comme probables est nettement plus faible qu’à l’échelle de la Suisse.

La réalisation du sondage a été confiée par la Nagra à l’institut de recherche gfs.bern. À cet effet, 1006 personnes ont été interrogées en automne 2023 dans l’ensemble du pays, 800 dans le cadre du sondage régional au nord du Lägern.

Source

S.D./A.T. d’après le communiqué de presse de la Nagra du 6 février 2024

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