Projet de dépôt en couches géologiques profondes en France: pas d’opposition sur le principe
Le comité créé par la Commission nationale de débat public (CNDP) française n’est «a priori» pas contre le projet Cigéo (Centre industriel de stockage géologique), dès lors que certaines conditions sont remplies.
Le comité créé dans le cadre d’une conférence de citoyens sur le projet Cigéo comprend 17 personnes. Le 3 février 2014, il a décidé à l’unanimité qu’il n’est «a priori pas hostile à Cigéo», pour autant que le projet prévoie assez de temps pour réaliser des tests en conditions réelles et grandeur nature, et que les résultats de ces tests soient satisfaisants. Ceux-ci devront notamment permettre de répondre aux questions soulevées par le comité quant aux risques et à la récupérabilité. Le comité estime que le plan d’autorisation développé par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) n’est pas réaliste en l’absence d’une phase de test supplémentaire à l’échelle 1:1.
La consultation sur le projet Cigéo en France a duré de mai à décembre 2013. Les assemblées publiques initialement prévues n’ont pas pu avoir lieu en raison, selon l’Andra, d’opposants au projet qui empêchaient toute expression d’une opinion. Malgré cela, les débats ont en particulier pu avoir lieu sur Internet. La contribution fournie par le comité a complété les nombreuses prises de position locales et nationales, explique l’Andra. Elle donnera des informations d’ici à mai 2014 sur les prochaines étapes du projet, en prenant en compte les données de la consultation.
Le dépôt en couches géologiques profondes Cigéo abritera environ 10'000 m3 de déchets hautement actifs et environ 70'000 m3 de déchets moyennement actifs à vie longue, et garantira leur récupérabilité. Le site prévu se trouve dans l’est de la France, à Bure, dans le département de la Meuse et le département voisin de Haute-Marne. Pour autant qu’ils soient autorisés, les travaux de construction pourraient débuter en 2019 et le dépôt entrer en service en 2025.
Source
M.A./T.M. d’après un communiqué de presse de l’Andra du 3 février 2014