Paks-II: Remise de la demande de permis de construire

HAEA a désormais douze mois pour étudier la demande de permis de construire pour Paks-II (Pak 5 et 6). Le délai pourra être prolongé de trois mois. L’autorité de sûreté nucléaire hongroise collaborera avec des experts étrangers et a invité l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à effectuer un examen technique de la sûreté.

«Jusqu’à présent, la documentation de 283’000 pages constitue l’étape la plus importante dans la construction des nouvelles tranches. La documentation préparatoire montre que les nouvelles tranches en projet à Paks satisfont en tous points les prescriptions et les exigences de sécurité hongroises et européennes. La sécurité était un enjeu majeur de la planification de la centrale Paks II. En plus des systèmes de sécurité actifs, qui nécessitent un approvisionnement énergétique, les nouvelles tranches seront également équipées de systèmes de sécurité passifs qui ne nécessitent aucune intervention humaine ou technique», a déclaré le ministre sans portefeuille János Süli, responsable de la planification, de la construction et de la mise en service des deux nouvelles tranches de la centrale de Paks.

D’après M. Süli, les travaux préparatoires sur le chantier pourront commencer dès que l'autorisation correspondante aura été remise, probablement début 2021. Le lancement officiel des travaux est prévu pour septembre 2021.

Paks 5 et 6

Un accord conclu entre les gouvernements russe et hongrois le 14 janvier 2014 et signé par l’entreprise générale ASE EC JSC – une filiale de l’entreprise publique Rosatom – est à l’origine de la centrale Paks II (tranches Paks 5 et 6). Ces tranches sont prévues pour remplacer les quatre petits réacteurs actuels connectés au réseau entre 1983 et 1987.

Les deux tranches du type VVER-1200 en projet s’inscriront dans le cadre d'une collaboration internationale. L’équipement de la salle des machines sera fourni par General electric (GE) et les systèmes de contrôle de processus automatique par un consortium composé du Français Framatome et de l’Allemand Siemens. Rosatom sera le fournisseur du réacteur. Par ailleurs, pour financer le projet, la Russie a accordé un prêt à taux variable qui pourra atteindre 10 milliards d’euros (CHF 10,8 mia.), ce qui correspond à environ 80% du financement total. La Hongrie devra s’acquitter des 20% restants.

«La construction des nouvelles tranches hongroises confirme le rôle croissant joué par l'énergie nucléaire dans la fourniture d’une électricité pauvre en carbone et dans la réalisation des objectifs climatiques», a déclaré le directeur général de Rosatom, Alexeï Lichatchev.