Négociations Iter: après la Chine, les Etats-Unis veulent aussi participer
Le président George Bush a décidé que les Etats-Unis participeraient désormais eux aussi aux négociations internationales sur la réalisation d'Iter, la prochaine étape décisive sur la voie de la production d'énergie par fusion nucléaire.
Ces négociations vont se poursuivre en février à Saint-Pétersbourg. George Bush se déclare persuadé que la fusion nucléaire présente le potentiel nécessaire pour améliorer de manière drastique la sécurité de l'approvisionnement énergétique aux Etats-Unis et contribuer à la réduction de la pollution de l'air et des émissions de gaz à effet de serre. La décision de l'administration Bush a été annoncée le 30 janvier par le ministre américain de l'énergie, M. Spencer Abraham, lors d'une visite au Princeton Plasma Physics Laboratory, dans le New Jersey. La collaboration au programme Iter complétera les travaux parallèles menés aux Etats-Unis dans le domaine de la fusion et ces travaux seront poursuivis avec toute l'énergie nécessaire, a souligné le ministre. Le gouvernement américain prévoit une contribution de 10% aux coûts d'Iter, coûts estimés à quelque 5 milliards de dollars.
Le projet Iter a été lancé par des scientifiques européens, suisses, japonais, canadiens et russes. La République populaire de Chine a confirmé le 10 janvier 2003 son intention de participer aux négociations, et elle est maintenant rejointe par les Etats-Unis. La concrétisation du projet de construire une centrale expérimentale de fusion d'ici 2006-2014 devient ainsi toujours plus réaliste. Comme le Joint European Torus (Jet) de Culham, en Angleterre, cette centrale expérimentale utilisera le principe du Tokamak, mais son réacteur sera deux fois plus grand, équipé de bobines supraconductrices et capable de livrer de l'énergie pour la production d'électricité. Le site de cette centrale n'est pas encore fixé. Les candidats officiels sont Cadarache (France), Clarington (Canada), Rokkasho (Japon) et Vandellös (Espagne).
Source
P.B./C.P. d'après NucNet du 1[sup]er[/sup] février et Iter News du 3 février 2003