L’UE augmente sa contribution au démantèlement de Tchernobyl

Les tranches nucléaires 1 à 3 de Tchernobyl, intactes, étaient restées en service quelques années encore après l’accident de Tchernobyl 4, en avril 1986, à cause d’un manque de capacité installée. La tranche 2 a ensuite été mise à l’arrêt définitif en 1991, suivie en 1996 par la tranche 1, et la tranche 3 avait finalement été définitivement déconnectée du réseau en 2000. Les trois réacteurs sont officiellement entrés dans leur phase de démantèlement en avril 2015.

Un fonds a été mis en place en 1993 afin de financer des projets de sûreté nucléaire en Europe centrale et orientale. Ce fonds met aujourd’hui des moyens financiers à disposition pour la désaffectation de Tchernobyl 1, 2 et 3. 29 pays et la Commission européenne participent à ce fonds, géré par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Le projet principal actuellement soutenu par le fonds est la construction du dépôt intermédiaire d’entreposage à sec pour le combustible irradié (ISF2), dont l’achèvement est prévu pour 2017. Il servira au traitement de près de 20'000 assemblages combustibles des tranches 1, 2 et 3 et à leur stockage intermédiaire pour une durée allant jusqu’à 100 ans. Il s’agit d’une étape nécessaire à la désaffectation du dépôt en piscine ISF-1, qui date encore de l’époque soviétique, et des piscines de stockage des trois réacteurs.

La Commission européenne va engager autour de 20 millions d’euros (CHF 22 mio.) pour la désaffectation de Tchernobyl 1, 2 et 3, en plus des moyens déjà fournis pour le nouveau confinement de sûreté de Tchernobyl 4. Ce montant fait partie des 45 millions d’euros (CHF 49 mio.) que les pays du G7 et la Commission européenne souhaitent mettre à disposition.