L’installation allemande de fusion à nouveau en service aux Etats-Unis

Après un an et demi de travaux de remontage, l’installation de fusion Wega a produit un premier plasma le 22 avril 2016 sous le nouveau nom de Hidra (Hybrid Illinois Device for Research and Applications). L’état de plasma a duré 50 secondes, «une petite décharge pour prouver que tous les systèmes fonctionnent», explique le professeur Daniel Andruczyk, chef de projet du CPMI.

M. Andruczyk indique que la prochaine étape consistera à mesurer la structure du champ magnétique. Ensuite suivront les premiers plasmas chauffés aux micro-ondes. L’objectif est d’examiner les interactions matériaux-plasma dans Hidra avec des plasmas à pulsations longues et de développer des technologies qui protègent efficacement plasma et paroi de conteneur de leurs effets réciproques.

Une expérience de fusion durable

Après Greifswald, Stuttgart et Grenoble, Urbana-Champaign est maintenant le quatrième site à accueillir l’installation de fusion Wega. Celle-ci a été exploitée pour la première fois en 1975, à l’époque comme projet commun germano-franco-belge. Des scientifiques de l’IPP à Garching, et du Centre d’Etudes Nucléaire à Grenoble, avaient conçu, construit et exploité ensemble l’installation de fusion, qui peut aussi bien fonctionner comme Tokamak que comme Stellarator. Après un séjour de dix-sept années à l’université de Stuttgart, Wega a repris du service en 2001 à l’IPP, à Greifswald, avant d’être arrêtée et démontée fin 2013 pour être remise au CPMI.