L'industrie allemande demande des débats ouverts
Dans le cadre de la Foire de Hanovre, L'Union fédérale de l'industrie allemande (BDI) s'est exprimée le 4 avril 2011 entre autres sur la discussion politique autour de l'énergie qui agite actuellement l'Allemagne. Dans le pays industriel qu'est l'Allemagne, il importe d'accorder une attention particulière à un approvisionnement en énergie sûr, propre et concurrentiel du point de vue du prix, a expliqué Hans-Peter Keitel, président du BDI.
Lors de la conférence de presse du BDI, Keitel a insisté en ces termes: «Après Fukushima, personne ne veut passer à l'ordre du jour. Mais il est trop facile de demander la mise à l'arrêt des centrales ou la sortie rapide du nucléaire; cela, tout le monde est capable de l'exiger aujourd'hui. Mais il est beaucoup plus difficile de dire par quoi cette énergie manquante va être remplacée.» Selon Keitel, le concept énergétique actuel est déjà l'un des plus ambitieux de la planète. La politique doit maintenant déterminer et désigner de manière sérieuse les conditions d'un nouveau concept énergétique. Il considère en effet que l'Allemagne devrait mettre à profit la durée du moratoire pour discuter sérieusement des faits et des coûts, des alternatives, des réseaux et des moyens de stockage. «Anticiper aujourd'hui les résultats souhaités, cela ne mène à rien.»
La politique s'en mêle de trop
La discussion est trop désordonnée, a déclaré Keitel. La politique menace en effet d'intervenir de manière incalculable dans des lois et des conventions existantes. Dans ce domaine, l'industrie fait valoir un droit garanti à être entendue. L'industrie allemande s'y connaît en développement des énergies renouvelables, a précisé Keitel. «Nous voyons également d'un excellent œil l'accélération de leur mise en œuvre, à la condition que la discussion aille au fond des choses et que les dés ne soient pas pipés dès le départ.» L'accélération du développement des énergies renouvelables dans le but d'assurer un approvisionnement en énergie fiable ne pourra être obtenue ni pour quelques euros de plus, ni en quelques années, a-t-il lancé en guise d'avertissement.
Source
M.A./P.C. d'après un communiqué de presse et une déclaration du BDI du 4 avril 2011