Les États-Unis veulent accélérer le développement des réacteurs à fusion
Le gouvernement américain est prêt à débloquer jusqu’à 50 millions de dollars pour soutenir la recherche en matière de fusion nucléaire. C’est ce qu’a annoncé la ministre de l’Énergie Jennifer Granholm lors d’un sommet sur la fusion tenu à la Maison-Blanche. Le gouvernement Biden-Harris avait au préalable déclaré qu’il entendait faire élaborer une «vision décennale» sur la fusion en vue d’accélérer le développement de cette technologie.
«On admet de longue date que la fusion recèle un important potentiel en matière de production fiable de grandes quantités d’électricité décarbonée», pouvait-on lire dans le communiqué de la Maison-Blanche publié sur le sujet. Selon cette dernière, la fusion pourrait fournir en abondance une énergie fiable et exempte de carbone, contribuant ainsi à la réalisation de l’objectif du président Biden: atteindre le zéro émission nette d’ici 2050 tout en augmentant la sécurité d’approvisionnement et en renforçant l’avantage concurrentiel des États-Unis sur le plan technologique.
L’un des grands axes du programme de recherche américain sur la fusion est la participation au projet Iter, dans le cadre duquel une équipe de scientifiques issus de 35 pays collabore pour construire le plus grand tokamak au monde, une installation de fusion magnétique destinée à démontrer la faisabilité de la fusion nucléaire.
Le Department of Energy (DOE) a été chargé d’élaborer une stratégie sur dix ans pour accélérer le développement de la fusion commerciale en partenariat avec le secteur privé. «À l’avenir, l’ensemble de la recherche sur la fusion sera coordonné par un seul et même acteur, le DOE, afin d’accélérer l’avènement de cette technologie», a indiqué la ministre Granholm. Le projet sera dirigé par Scott Hsu, actuel responsable du programme de fusion à l’ARPA-E (Advanced Research Projects Agency-Energy) du DOE.
Source
S.D./D.B., d’après un communiqué de la Maison-Blanche du 15 mars 2022 et un article de WNN du 21 mars 2022