Les États-Unis lèvent l’interdiction de financer des projets nucléaires étrangers
Les États-Unis ont levé l’interdiction actuellement en vigueur concernant le financement de projets nucléaires à l'étranger. Ainsi, l’International Development Finance Corporation (DFC) change ses politiques et procédures environnementales et sociales et harmonise sa définition des énergies renouvelables avec celle de l’Energy Information Administration (EIA).
Adam Boehler, CEO de la DFC, a déclaré que la levée de l'interdiction de financement est une «étape importante» dans les efforts déployés par le pays pour couvrir le besoin en énergie de ses alliés. Ce changement permet à la DFC de bénéficier d’une bonne situation de départ pour accélérer la croissance dans les pays en voie de développement possédant des ressources en énergie limitées.
«Nous nous réjouissons de pouvoir étudier la manière dont cette nouvelle opportunité pourra être exploitée pour fournir une énergie abordable, fiable et pauvre en émissions aux endroits là où on en a le plus besoin», expliquait M. Boehler avant de rajouter: «Dans un même temps, ces efforts permettront aussi d’encourager les technologies innovantes qui satisfont les standards américains, élevés, en matière de sécurité et de non-prolifération».
La DFC est la banque de développement des États-Unis. En partenariat avec le secteur privé, elle finance des projets dans les pays en voie de développement et investit dans plusieurs secteurs tels que l’énergie, la santé, les infrastructures critiques et la technologie. Ses politiques et procédures environnementales et sociales interdisaient jusque-là catégoriquement les investissements dans la production ou le commerce de matières radioactives et dans les réacteurs nucléaires et leurs composants. Or le fait de ne pas pouvoir proposer de solutions de financement attractives était perçu comme un obstacle aux exportations de réacteurs américains et de la technologie nucléaire civile.
Le ministre américain de l’Énergie, Dan Brouillette, estime que: «La levée de cette interdiction constitue une mesure appropriée pour accroître la sécurité d'approvisionnement énergétique mondiale, pour aider d'autres pays à réaliser leurs objectifs de réduction des émissions, et pour proposer aux citoyens américains une production fiable de la charge de base».
Au cours de la période de consultation de 30 jours, plus de 800 prises de position ont été remises, dont 98% plaidaient en faveur de la levée de l’interdiction.
Source
M.A./C.B. d’après un communiqué de presse de la DFC du 23 juillet 2020