La Pologne participe au projet de recherche sur la fusion Wendelstein 7-X
L’Institut Max-Planck de physique des plasmas (IPP) situé à Greifswald, en Allemagne, a achevé le premier projet de coopération avec la Pologne concernant l’installation de recherche sur la fusion Wendelstein 7-X.
D’après des informations de l’IPP, depuis 2006, des techniciens et ingénieurs de l’Académie polonaise des Sciences de Varsovie interviennent dans le montage du Wendelstein 7-X en tant que spécialistes en supraconductivité. Ils avaient pour tâche de relier entre elles les 50 bobines magnétique supraconductrices. Il aura fallu plus de 160 personnes-années pour réaliser l’ensemble des connexions de bobines, l’isolation de celles-ci contre les hautes tensions et le contrôle de leur étanchéité à l’hélium. Tandis que ce projet est désormais achevé, la collaboration entre les deux pays se poursuit quant à elle, notamment avec le Narodowe Centrum Badan Jadrowych (Centre national polonais pour la recherche nucléaire) situé à Otwock-Swierk. Les spécialistes dans le domaine des accélérateurs y fabriquent des composants destinés au dispositif de chauffage des particules neutres du Wendelstein 7-X. Ce dispositif doit permettre de chauffer le plasma à l’aide des particules rapides contenues à l’intérieur. Les contrats de fabrication avec des entreprises industrielles européennes, notamment polonaises, ont déjà été conclus.
Le ministère polonais de la Science, qui souhaite développer son programme de recherche sur la fusion autour du Wendelstein 7-X, supportera les coûts des deux projets à hauteur des deux tiers environ. A cela s’ajoutent les projets de coopération avec les universités de Varsovie et d’Opole dans le domaine du diagnostic des plasmas, financés par l’IPP. «La participation des collaborateurs de Varsovie et Swierk représente un investissement total de 6,5 millions d’euros (CHF 7,8 mio.) dans le Wendelstein 7-X de la part du ministère polonais de la Science», expliquait le directeur de projet Thomas Klinger. Après les Etats-Unis, la Pologne est ainsi le pays ayant apporté la plus forte contribution au projet. En échange, cela a permis aux scientifiques polonais de participer à un programme de recherche sur la fusion.
Source
M.A./C.B. d’après un communiqué de presse de l’IPP du 19 novembre 2012