La politique climatique et énergétique de l’UE à l’horizon 2030 se dote d’un nouveau cadre

La Commission européenne a présenté sa proposition de nouveaux objectifs contraignants pour 2030 en matière de climat et d’énergie le 22 janvier 2014: d’ici 2030, les émissions de gaz à effet de serre devront être réduites de 40% par rapport à 1990, et la part des énergies renouvelables être portée à 27% minimum.

28 janv. 2014
La réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40% par rapport au niveau de 1990, un objectif contraignant concernant la part des énergies renouvelables, portée à 27% minimum pour l’ensemble de l’Union, de nouvelles ambitions en matière d’efficacité énergétique, un nouveau système de gouvernance et une série de nouveaux indicateurs pour garantir un système énergétique compétitif et sûr: tels sont les piliers du nouveau cadre de l’UE en
La réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40% par rapport au niveau de 1990, un objectif contraignant concernant la part des énergies renouvelables, portée à 27% minimum pour l’ensemble de l’Union, de nouvelles ambitions en matière d’efficacité énergétique, un nouveau système de gouvernance et une série de nouveaux indicateurs pour garantir un système énergétique compétitif et sûr: tels sont les piliers du nouveau cadre de l’UE en matière de climat et d’énergie pour 2030, présenté le 22 janvier 2014 par la Commission européenne.
Source: Union européenne

En décembre 2008, dans le cadre de la stratégie «Energie 2020», l’UE avait fixé le triple objectif appelé «Objectif 20-20-20»: réduction de 20% des émissions de CO2, réduction de 20% de la consommation d’énergie primaire, et 20% d’énergies d’origine renouvelable dans la consommation énergétique de l’Union d’ici 2020.

Concernant l’après 2020, la Commission européenne recommande désormais de réduire d’ici 2030 les émissions de gaz à effet de serre de 40% par rapport à leur niveau de 1990. Dans un même temps, la part des énergies renouvelables pour l’ensemble de l’UE devra passer à 27%. L’objectif en matière d’efficacité énergétique reste quant à lui inchangé. Le Conseil européen devrait se prononcer sur la proposition de la Commission probablement lors de sa session de printemps, les 20 et 21 mars 2014.

Pour une neutralité technologique

Dans sa prise de position, Foratom, l’organisation faîtière des forums nucléaires européens, a salué les nouveaux objectifs de réduction du CO2. Elle a cependant déploré l’absence de soutien pour le principe de neutralité technologique de la part de la Commission européenne, le rôle important joué d’ores et déjà par l’énergie nucléaire dans la réduction des émissions n’étant pas reconnu. Pour Jean-Pol Poncelet, directeur général de Foratom, l’énergie nucléaire est déjà à l’origine des deux tiers de l’électricité pauvre en carbone produite au sein de l’UE à des prix très compétitifs, et continuera à l’être. Il regrette que la proposition de l’UE ne mette pas ce fait en avant, d’autant plus que les nouvelles constructions de centrales nucléaires prévues dans de nombreux pays continueront encore de réduire les émissions en Europe.

Westinghouse Electric Company LLC estime elle aussi que c’est avant tout une politique climatique et énergétique neutre du point de vue technologique qui permettra d’atteindre au mieux les objectifs de l’UE. Le fait de fixer un pourcentage minimal pour les énergies renouvelables pourrait conduire à une concurrence déloyale, des prix élevés et un mauvais fonctionnement des mécanismes de marché.

L’Association nucléaire mondiale (World Nuclear Association, WNA) a quant à elle qualifié la réduction contraignante des émissions de gaz à effet de serre de 40% à l’horizon 2030 d’objectif ambitieux qui nécessitera un engagement fort de la part des Etats membres de l’UE. Elle a ensuite précisé que le fait de réduire les émissions de 80% d’ici 2050 restait dans tous les cas un minimum. Le pourcentage fixé pour la part des énergies renouvelables témoigne lui aussi d’un certain favoritisme par rapport à d’autres méthodes de production d’électricité pauvres en carbone telles que l’énergie nucléaire, et ne tient compte ni des coûts, ni du marché, ni des préférences des différents Etats membres.

Source

M.A./C.B. d’après des communiqués de presse de la Commission européenne, de Foratom, de la WNA, et de Westinghouse du 22 janvier 2014

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