La confiance dans l’énergie nucléaire progresse

C'est à la demande de Swissnuclear que l'institut d'étude de marché Demoscope a réalisé en octobre 2007 un sondage téléphonique auprès de 2212 personnes de Suisse romande, de Suisse alémanique et du Tessin. L'enquête représentative, qui a déjà été effectuée à huit reprises, dégage une tendance nettement favorable à l'énergie nucléaire dans la population suisse.

Nécessité de centrales nucléaires, aussi dans l'avenir

La majorité des personnes interrogées (70,3%) reconnaît que les centrales nucléaires existantes sont nécessaires pour l'approvisionnement en électricité de la Suisse. 67,9% ne croient pas que de seules économies d'électricité permettraient de renoncer aux centrales actuelles. Enfin, 48,2% sont d'avis que ces dernières n'arriveront pas à couvrir les besoins dans les 20 années à venir, alors que 46,5% pensent qu'elles le pourront. Quelque 43,5% des personnes consultées considèrent que la part du nucléaire dans la production d'électricité en Suisse sera plus importante à l'avenir qu'aujourd'hui, alors que 23,2% estiment qu'elle restera inchangée. Selon les personnes interrogées, cette tendance se retrouvera au niveau international: 53,5% d'entre elles estiment en effet que d'ici 10 ans, il y aura davantage de centrales nucléaires dans le monde que maintenant.

La tendance favorable se poursuit

En comparant les résultats de la nouvelle étude avec ceux des années précédentes, on voit que l'attitude de la population suisse par rapport à l'énergie nucléaire a continué d'évoluer dans un sens favorable. La persistance de cette tendance montre clairement que dans les esprits, l'énergie nucléaire occupe une place stable dans le mix électrique d'aujourd'hui et de demain, souligne Swissnuclear dans son communiqué de presse. Le pourcentage des «ne sais pas», qui avait fortement augmenté l'année dernière, a de nouveau diminué. Les femmes continuent d'être en principe plus critiques que les hommes vis-à-vis de l'énergie nucléaire. Il en est de même des Suisses romands qui sont plus réticents que les Suisses alémaniques.

52% des personnes consultées ont répondu oui à la question de savoir si, en cas de besoin, elles seraient personnellement favorables au remplacement d'une centrale nucléaire existante par une centrale de nouvelle génération. 72,9% d'entre elles accordent une nette préférence aux sites existants. De toute évidence, c'est la hausse de la consommation d'électricité qui serait, selon elles, la principale raison de construire de nouvelles installations nucléaires.

Le sondage ne fournit toutefois pas de réponse concluante quant au remplacement des centrales nucléaires existantes: 51,9% des personnes interrogées considèrent que, dans l'hypothèse où un scrutin serait organisé le week-end prochain, une majorité répondrait non à la construction d'une centrale nucléaire de remplacement; 40,3% estiment par contre que le peuple dirait oui.