La collaboration franco-italienne au service des aciéries italiennes
Électricité de France (EDF), sa filiale italienne Edison, l’association des aciéries italiennes Federacciai et les équipementiers Ansaldo Energia et Ansaldo Nucleare ont signé une déclaration d’intention relative à l’utilisation de l’énergie nucléaire. Celle-ci doit leur permettre de soutenir la compétitivité et la décarbonation du secteur.
La déclaration d’intention a pour objectif d'étudier à moyen terme les possibilités d’investissements communs dans la construction de petits réacteurs modulaires (SMR) au cours des dix prochaines années. La technologie SMR soutenue par EDF et le savoir-faire technique et industriel d’Ansaldo Energia et d’Ansaldo Nucleare seront mis à profit à cet effet. Les signataires se sont engagés à évaluer les possibilités d'approvisionnement de moyen ou long terme en énergie nucléaire, en accordant la priorité à la capacité sur l'interconnexion déjà en service entre l'Italie et la France et, ce faisant, à contribuer à la décarbonation de la production d'acier.
Les cinq parties estiment que «l’énergie nucléaire a un rôle clé à jouer dans la réalisation des objectifs ambitieux de décarbonation de l'UE à l'horizon 2050 et dans l'amélioration de la compétitivité de l'industrie».
«L'accord signé aujourd'hui est d'une importance cruciale pour l'industrie sidérurgique italienne ainsi que pour l'ensemble de la chaîne de production.» L’engagement des aciéries italiennes est clair: elle souhaitent «mener la transition vers une industrie sidérurgique entièrement durable». Grâce à de tels accords, l'Italie pourrait devenir, d'ici quelques années, la première nation au monde à produire de l'acier entièrement décarboné. Pour Antonio Gözzi, président de la Federacciai, «le nucléaire sera un élément stratégique et indispensable pour atteindre ces objectifs ambitieux, en garantissant à l'industrie un approvisionnement énergétique sûr et respectueux de l'environnement.»
L’Italie a désaffecté sa dernière centrale nucléaire il y a plus de 30 ans. Aujourd'hui, le pays envisage de revenir dans le nucléaire.
Source
M.A./C.B. d’après un communiqué de presse commun d’EDF, d’Edison, d’Ansaldo Energia, d’Ansaldo Nucleare et de la Federacciai du 23 juillet 2024