Japon: le rejet dans l’océan de l’eau traitée et diluée en provenance de Fukushima satisfait les normes de sécurité internationales

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a publié son premier rapport détaillé depuis le début du rejet dans l’océan de l’eau présente dans la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi. Le groupe de travail concerné arrive à la conclusion que les travaux satisfont les normes de sécurité internationales et confirme des informations antérieures selon lesquelles ils n’ont aucun impact radiologique notable sur l’homme ou l’environnement.

7 févr. 2024
La prélèvement d’échantillons d’eau de mer
Prélèvement d’échantillons dans le conteneur de la troisième opération de rejet de l’eau, fin octobre 2023.
Source: Tepco

Un groupe de travail de l’AIEA surveille les travaux de planification et de rejet dans l’océan de l’eau fortement diluée issue de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima-Daiichi. Cette eau a été traitée au préalable dans l’installation de retrait des radionucléides (Advanced Liquid Processing System, ALPS). Le traitement permet de retirer de manière très efficace la plupart des radionucléides présents dans l’eau, jusqu’au tritium. L’eau sera rejetée sur une période de 30 ans, les opérations ont commencé le 23 août 2023. D'après l’AIEA, 23'400 m3 d’eau au total ont déjà été rejetés dans le Pacifique, en trois fois.

Le lancement des opérations faisait suite à des clarifications importantes, et le groupe de travail avait étudié dans le détail le respect des normes de sécurité internationales, et avait inspecté les installations. Dans son rapport de sécurité du 4 juillet 2023, soit avant le début des opérations de rejet de l’eau, il était arrivé à la conclusion «que le programme japonais de gestion de l’eau traitée satisfait les normes de sécurité internationales et que le rejet de l’eau dans l’océan n’aura aucun impact radiologique notable sur l’homme ou l’environnement». De nombreux autres experts ont approuvé ces conclusions. Après le début des opérations de rejet, l’AIEA a prélevé de nombreux échantillons d’eau de mer, qu’elle a analysés de manière indépendante afin de mesurer certaines valeurs. Début septembre 2023, une légère augmentation des valeurs de tritium a été constatée, mais la valeur limite n'était pas dépassée.

Premier rapport détaillé depuis le début des opérations
D'après l’AIEA, le groupe de travail s’est rendu à Fukushima du 24 au 27 octobre 2023, et a pu inspecter les installations et les équipements utilisés dans le cadre du rejet de l’eau traitée, et s’entretenir avec l’exploitante ainsi qu’avec les autorités. Par ailleurs, fin janvier 2024, l’agence a publié le premier rapport détaillé élaboré par le groupe de travail depuis le début des opérations de rejet de l’eau. «Le groupe de travail est arrivé à la conclusion que le rejet de l’eau dans l’océan satisfait les normes de sécurité internationales, confirmant ainsi les conclusions du rapport de sécurité de l’agence du 4 juillet dernier», a annoncé l’AIEA. Les installations et la procédure répondent aux exigences japonaises et aux normes de sécurité internationales en vigueur, et les autorités japonaises ont effectué une surveillance fiable de la sécurité.

L’AIEA a également indiqué que, grâce à des essais circulaires, elle était parvenue à démontrer la capacité du Japon à réaliser des mesures précises sur différents types d’échantillons, afin d'étudier d’éventuelles conséquences futures. Les opérations de rejet sont encore à un stade précoce, et des expériences supplémentaires doivent être acquises. Le groupe de travail réalisera d’autres missions et continuera à se rendre au bureau permanent de l’AIEA à Fukushima afin de poursuivre la surveillance et l'évaluation des opérations de rejet.

Source

B.G./C.B. d’après un communiqué de presse de l’AIEA du 30 janvier 2024

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