Industrie de la fusion: nouveau record d’investissements et croissance des emplois
Le quatrième rapport de la Fusion Industry Association (FIA), l’association des entreprises privées du domaine de la fusion nucléaire, fait apparaître une hausse des investissements dans l’énergie de fusion à 7,1 milliards de dollars.
Selon le rapport annuel de la Fusion Industry Association (FIA), les investissements dans l’énergie de fusion ont augmenté de plus de 900 millions de dollars, s’établissant à un total de quelque 7,1 milliards de dollars. Le financement public mondial des entreprises privées actives dans le domaine de la fusion a bondi d’environ 57% pour atteindre 426 millions de dollars, preuve que les partenariats public-privé sont considérés comme essentiels pour la tenue des échéances de production commerciale.
Ces chiffres sont tirés du rapport de la FIA «The Global Fusion Industry in 2024», pour les besoins duquel 45 entreprises privées du domaine de la fusion ont été interrogées: trois nouvelles entreprises par rapport à l’enquête précédente, une entreprise ayant choisi de se retirer.
Les trois plus importantes augmentations de capital ont été enregistrées par Xcimer (100 millions de dollars), Shine (90 millions) et Helion (65 millions). Dans le domaine de la fusion commerciale, les États-Unis demeurent le leader mondial (25 entreprises), suivis de la Chine, de l’Allemagne, de la Grande-Bretagne et du Japon (trois entreprises chacun). La Suisse rejoint l’étude avec deux entreprises de fusion (Deutelio et TEA Technologies). L’Australie, la France, Israël, le Canada, la Nouvelle-Zélande et la Suède sont représentés avec une entreprise chacun.
Selon l’enquête réalisée au 2e trimestre 2024, la majorité des entreprises prévoient d’injecter de l’électricité dans le réseau entre 2030 et 2035. Six visent la période 2036-2040, quatre la période 2041-2045. Trois seulement indiquent que leur approche de la fusion sera commercialement viable avant 2030.
Interrogés sur les enjeux des prochaines années, les deux tiers des entreprises citent l’efficacité énergétique et craignent que le financement soit un obstacle à la réussite. En ce qui concerne l’emploi, le rapport fait état de plus de 4000 personnes employées dans les entreprises privées actives dans le domaine de la fusion nucléaire, soit 1000 de plus que l’année précédente.
Source
M.A./A.T. d’après le communiqué de presse de la FIA du 17 juillet 2024