E.On: mise à l’arrêt anticipée de Grafenrheinfeld
E.On envisage de cesser déjà l’exploitation en puissance de la centrale nucléaire de Grafenrheinfeld, dans le Land allemand de Bavière, à fin mai 2015, et ainsi de d’anticiper de sept mois le délai prévu par la loi pour arrêter la centrale.
Selon la nouvelle loi sur l’énergie nucléaire de 2011, E.On doit mettre la centrale nucléaire de Grafenrheinfeld à l’arrêt définitif à fin 2015. L’entreprise a maintenant annoncé à l’exploitant de réseau TenneT envisager de retirer définitivement Grafenrheinfeld du réseau dès mai 2015. Cette décision serait motivée par un manque de rentabilité de l’installation à cause de la loi instituant un impôt sur le combustible nucléaire, entrée en vigueur le 1er janvier 2011. Par cette loi, le Gouvernement a introduit un nouvel impôt sur l’utilisation de combustible nucléaire. Pour chaque gramme de combustible, un impôt de 145 euros (CHF 179) est dû lors du chargement de nouveaux éléments combustibles dans une centrale. Le prochain remplacement d’assemblages combustibles est prévu pour mai 2015, soit quelques mois seulement avant la mise à l’arrêt ordonnée. Poursuivre l’exploitation de centrales nucléaires n’a de sens du point de vue économique qu’avec une période suffisamment longue sans impôts sur le combustible nucléaire, explique E.On. Compte tenu de la durée réduite d’exploitation restante pour Grafenrheinfeld, anticiper la mise à l’arrêt est incontournable aussi dans l’intérêt des actionnaires.
TenneT va examiner l’annonce de mise à l’arrêt, comme l’ordonnance sur les centrales de réserve le prévoit, explique Martin Fuchs, président de la direction de TenneT. «Nous partons pour l’instant du principe qu’anticiper la mise à l’arrêt de la centrale nucléaire de Grafenrheinfeld ne mettra pas en danger la sécurité d’approvisionnement pour les mois restants jusqu’à la date prévue de fin d’exploitation de la centrale en décembre 2015», poursuit M. Fuchs.
Source
M.A./T.M. d’après des communiqués de presse d’E.On et de TenneT du 28 mars 2014