D’après l’IFSN, la centrale nucléaire de Gösgen est capable de résister à des séismes violents

Sur son site Internet, l’IFSN indique que les exploitants nucléaires en Suisse sont tenus de démonter, dans le cadre d’une procédure en trois étapes, que leurs installations peuvent résister à des séismes extrêmement rares et violents, conformément à une prescription en date de 2016. L’IFSN a confirmé que l’ensemble des centrales nucléaires suisses avaient validé les deux premières étapes, respectivement en 2021 et en 2022.

Dans le cadre de la troisième et dernière étape, les exploitants devaient fournir des justificatifs très détaillés et complexes en termes de méthodologie, et remettre les documents concernés avant l’automne 2020. Au cours des années 2023 et 2024, l’IFSN avait accepté, après examen, ces justificatifs pour les centrales de Mühleberg, de Leibstadt et de Beznau. Ces justificatifs déterministes de sécurité sismiques étendus comprennent:

• Les séismes de catégorie de défaillance 3 survenant tous les 10’000 ans, en respectant une valeur de dose de 100 millisieverts.
• Les séismes de catégorie de défaillance 2 survenant tous les 1000 ans, en respectant une valeur de dose de 1 millisievert.

Le 30 janvier 2025, l’IFSN a informé avoir confirmé, en partie, les justificatifs de la troisième étape pour la centrale nucléaire de Gösgen:

«L’examen des documents remis par la centrale nucléaire de Gösgen a montré que le refroidissement du cœur du réacteur, ainsi que le refroidissement de la piscine de stockage des assemblages combustibles de la centrale de Gösgen, sont garantis en cas de graves séismes de catégorie de défaillance 3 susceptibles de survenir tous les 10’000 ans.» Cela est valable également en cas de combinaison d’un séisme et d’inondations consécutives à un séisme. «La valeur de dose maximum autorisée de 100 millisieverts ne serait pas dépassée lors d’un tel évènement», a annoncé l’IFSN, qui a toutefois constaté un besoin d’amélioration ponctuel et posé les exigences qui feront l’objet d’un suivi dans le cadre des opérations de surveillance en cours. Ces exigences ne remettent pas en question les résultats généraux de l’examen.

«Pour le séisme de catégorie de défaillance 2, susceptible de survenir une fois tous les 1000 ans, l’IFSN aboutit aussi à la conclusion que les critères de justification techniques sont respectés. Le justificatif radiologique du respect de la valeur de dose de 1 mSv pour les séismes de catégorie de défaillance 2 n’a toutefois pas été définitivement accepté par l’IFSN dans sa forme actuelle.» L’autorité a donc demandé à la KKG de revoir ce justificatif et de le soumettre à nouveau d’ici à la mi-2026.