Beloïarsk-5: début des préparatifs sur le chantier du réacteur BN-1200M de 4^e génération

Le 11 juillet 2025, le directeur général de Rosatom, Alexeï Likhatchev, s’est rendu dans la région de Sverdlovsk, au centre de la Russie, où il a visité le site de la centrale nucléaire de Beloïarsk. C’est là que doit débuter en 2027 la construction d’un réacteur à neutrons rapides refroidi au sodium de type BN-1200M de 4^e génération. L’autorisation environnementale pour la tranche 5 de la centrale de Beloïarsk avait été délivrée par le Service fédéral de surveillance des ressources naturelles (Rosprirodnadzor) à la mi-mai 2024, l’autorisation de site par l’autorité de sûreté nucléaire (Rostekhnadzor) en avril 2025.

À Beloïarsk, Alexeï Likhatchev a assisté au lancement des travaux préparatoires et signé les plans directeurs pour le développement de trois «villes à vocation nucléaire» dans la région. Ces villes abritent des infrastructures clés telles que des centrales nucléaires, des centres de recherche ou des usines de fabrication de combustible, et offrent aux personnes qui y travaillent et à leurs familles des logements et des infrastructures sociales.

La production en série de réacteurs à neutrons rapides de type BN-1200M d’ores et déjà prévue

La Russie entend fabriquer en série des réacteurs à neutrons rapides refroidis au sodium de type BN-1200M en tirant parti de l’expérience acquise avec les réacteurs à neutrons rapides de plus petite taille BN-600 et BN-800, en exploitation à Beloïarsk respectivement depuis 1980 et 2025. «La mise en œuvre du projet permettra de réaliser les objectifs définis par le président russe, à savoir porter à 25% la part du nucléaire dans le mix énergétique du pays d’ici 2045, approvisionner les régions concernées en énergie propre et offrir une base pour une croissance économique stable», a indiqué Rosatom. Le réacteur BN-1200M doit contribuer à la réalisation d’un cycle fermé du combustible nucléaire. L’idée est de retraiter plusieurs fois le combustible irradié pour garantir l’approvisionnement en combustible pendant plusieurs siècles et de réduire au maximum le volume des déchets radioactifs, deux objectifs majeurs fixés pour les réacteurs de 4^e génération.