Australie du Sud: production du premier baril d’uranium à Honeymoon

La mine d’uranium Honeymoon se trouve dans l’État d’Australie du Sud, à environ 400 km au nord d’Adelaide. Boss Energy avait racheté la mine en décembre 2015 à son ancien propriétaire, qui avait mis un terme à son exploration en raison des prix bas de l’uranium. L’uranium est extrait sur le champ de puits de Honeymoon par le procédé de lixiviation in situ (In-situ Leaching, ISL). L’avantage de cette méthode est que le minerai d’uranium reste dans le sol. À l’aide de puits injecteurs, une solution aqueuse est injectée dans le sous-sol, puis plus tard, la solution, qui s’est entretemps dissoute avec l’uranium et qui est appelée lixiviant, est à nouveau pompée par le puits producteur. À la sortie, il ne reste plus qu’à séparer les minéraux cibles du reste. Les travaux au niveau du champ des puits avaient débuté en octobre 2023 et fin février 2024, l’installation de préparation sur place et du traitement de la solution uranifère obtenue avait été mise en service.

«Honeymoon dépasse déjà les prévisions de l’étude de faisabilité», a informé l’entreprise, qui a constaté que la teneur en uranium du lixiviant était plus élevée que ce que prévoyaient les estimations de l’étude de faisabilité. «Après avoir obtenu le premier baril d’uranium, Boss souhaite désormais accélérer les plans et augmenter le taux de production et la durée de vie de la mine de Honeymoon.» L’entreprise espère atteindre une production annuelle de 2,45 millions de livres d’U₃O₈ (soit 942 tonnes d’uranium) par an. Selon le plan minier de Boss Energy, au total, Honeymoon renfermerait 71,6 millions de livres d’U₃O₈ (27’500 tonnes d’uranium), et Boss Energy bénéficie déjà d’une licence minière pour la moitié de cette quantité.

Boss Energy est également active aux États-Unis
Par ailleurs, Boss Energy prévoit de produire pour la première fois de l’uranium à Alta Mesa, dans le Texas du Sud, dans quelques semaines». Depuis fin février 2024, Boss Energy détient une participation de 30% dans ce projet d’uranium dont elle attend 0,5 million de livres d’U₃O₈ (192 tonnes d’uranium) par an. Et le potentiel d’extension des capacités de production de l’installation serait considérable.