Arrêt de Fessenheim exigé par les cantons de Bâle-Ville et de Bâle-Campagne
Les gouvernements des demi-cantons de Bâle-Ville et de Bâle-Campagne exigent des autorités françaises et de l'exploitant Electricité de France (EDF) une mise à l'arrêt provisoire immédiate de la centrale nucléaire française de Fessenheim «jusqu'à ce qu'un contrôle approfondi ait pu être effectué en prenant en compte les résultats tirés des événements au Japon».
Guy Morin, président du gouvernement de Bâle-Ville, a remis le 1er avril 2011 à Philippe Richert, président du Conseil régional d'Alsace, lors d'une réunion de travail, une demande de découplage du réseau et de mise à l'arrêt provisoire immédiate de la centrale nucléaire de Fessenheim située à 35 kilomètres au nord de Bâle.
Dans une lettre commune adressée au Conseil fédéral, les deux gouvernements cantonaux aimeraient s'assurer que les risques présentés par Fessenheim soient également traités lors de la rencontre prévue entre la conseillère fédérale Doris Leuthard, cheffe du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC), et Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre française de l'Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, et qu'il soit remis à cette occasion aux autorités françaises la demande des conseillers d'Etat bâlois de mise à l'arrêt de la centrale nucléaire.
Doutes concernant la sûreté sismique
Selon l'avis des deux demi-cantons bâlois, Fessenheim constitue une menace sérieuse pour la population régionale. Une expertise des cantons de Bâle-Ville et du Jura avait conclu en 2007 que la directive appliquée en France en matière d'évaluation du risque sismique pour les installations nucléaires ne correspondait pas à l'état actuel des connaissances et de la pratique, et que les contraintes exercées lors d'un séisme de grande ampleur avaient donc été sous-estimées de façon significative. «L'installation est obsolète et ne saurait résister à un violent séisme», faisaient valoir ces experts.
Le 9 mars 2011, le tribunal administratif de Strasbourg avait toutefois déclaré irrecevable la plainte déposée par l'Association Tri-nationale de Protection Nucléaire (ATPN) exigeant la mise à l'arrêt immédiate de Fessenheim.
Source
M.A./P.C. d'après un communiqué de presse des cantons de Bâle-Ville et de Bâle-Campagne du 22 mars 2011
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