Antarctique: lutte contre la pollution par les microplastiques à l’aide des technologies nucléairesn

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et le gouvernement chilien ont signé un accord visant à renforcer la coopération dans la lutte contre la pollution par les microplastiques dans l’Antarctique.

14 mai 2024
Le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi (à gauche), et le ministre chilien des Affaires étrangères, Alberto van Klavere
Le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi (à gauche), et le ministre chilien des Affaires étrangères, Alberto van Klaveren, lors de la signature du protocole d’accord dans le cadre de l’initiative NUTEC Plastics de l’AIEA.
Source: AIEA

Conclu lors d’une visite du directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, l’accord entre le Chili et l’AIEA a été signé avec le ministre chilien des Affaires étrangères, Alberto van Klaveren. Dans un post sur le réseau social X, M. Grossi a indiqué que l’étude des microplastiques dans l’Antarctique vise à déterminer leur origine et leur impact, et à élaborer des stratégies pour lutter contre leur dissémination.

En janvier 2024, l’AIEA, en coopération avec l’Argentine, avait lancé sa première expédition de recherche scientifique pour étudier la présence de microplastiques en Antarctique, dans le cadre des efforts déployés pour lutter contre ce problème environnemental qui ne cesse de gagner en ampleur et qui touche même les régions les plus reculées de la planète.

Des spécialistes de l’AIEA prélèvent des échantillons dans l’Antarctiqu
Des spécialistes de l’AIEA prélèvent des échantillons dans l’Antarctique qui seront envoyés à Monaco et Buenos Aires pour y être analysés par spectroscopie vibrationnelle, une méthode qui permet de détecter la présence éventuelle de microplastiques.
Source: AIEA sur X

Les microplastiques sont des petites particules de matière plastique dispersées dans l’environnement, d’une taille inférieure à 5 mm. Selon l’AIEA, les microplastiques peuvent accélérer le recul de la banquise antarctique en réduisant la réflectivité et en modifiant la rugosité de la surface de la glace, en favorisant l’activité microbienne, en agissant comme isolant thermique et en contribuant à l’affaiblissement mécanique de la structure de la glace. «Combinée au changement climatique, aux conditions atmosphériques et aux influences océaniques, la présence de microplastiques ne fera qu’accentuer les effets dévastateurs de la fonte des glaces polaires en Antarctique», a indiqué l’AIEA dans un communiqué publié à l’occasion de l’expédition scientifique. L’intrusion de microplastiques dans la chaîne alimentaire des organismes antarctiques aurait par ailleurs un impact négatif sur leur santé et sur leur résistance au changement climatique.

NUTEC Pastics: un programme de surveillance de l’AIEA
Lancée en 2020, NUTEC Plastics est une initiative phare de l’AIEA qui vise à lutter contre la pollution par le plastique à l’aide de technologies nucléaires. Le réseau NUTEC de laboratoires de surveillance des plastiques utilise des techniques nucléaires et isotopiques pour produire des données sur la distribution des microplastiques marins à partir de l’analyse d'échantillons et de la prévalence des microplastiques dans l’environnement. La science et la technologie nucléaires apportent ainsi une contribution notable à l’identification, au suivi et à la surveillance des plastiques en mer, notamment des microplastiques.

À ce jour, 63 pays participent à la surveillance des microplastiques en milieu marin et 30 pays dans le monde mettent au point des technologies de recyclage innovantes dans le cadre de l’initiative NUTEC Plastics. Selon l’AIEA, la technologie nucléaire peut également être utilisée pour traiter les plastiques existants en vue de leur réutilisation. Elle accroît le potentiel de recyclage et par là-même les possibilités de réemploi, ainsi que la qualité des applications.

La surveillance des plastiques en milieu marin dans le cadre de NUTEC Plastics vise à mettre à disposition de plus de 50 laboratoires dans le monde la technologie et le savoir-faire nécessaires pour échantillonner et analyser les microplastiques dans les océans, et à contribuer à la réalisation de l’ODD 14 de l’Agenda 2030 («la vie aquatique)».

Das Ziel ist es, mehr als 50 Laboratorien mit der Technologie und dem Know-how auszustatten, die für die Beprobung und Analyse von Mikroplastik in den Ozeanen erforderlich sind, und die Berichterstattung zu Punkt 14 «Leben unter Wasser» der Agenda 2030 für nachhaltige Entwicklung zu ermöglichen. um ein globales Überwachungsnetz zu bilden.

Source

M.A./A.T. d’après le communiqué de presse de l’AIEA du 2 mai 2024 et le post de Rafael Grossi sur X du 30 avril 2024

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