Allemagne: une nouvelle demande pour le dépôt intermédiaire de Brunsbüttel

A l’été 2013, la haute cour administrative du Schleswig-Holstein (OVG Schleswig) avait annulé l’autorisation de droit atomique pour le dépôt intermédiaire sur le site de la centrale nucléaire de Brunsbüttel. Suite à cela, l’Office fédéral de radioprotection (BfS) avait introduit un recours auprès du Tribunal administratif fédéral, rejeté par ce dernier en janvier 2015.

Le ministère du Tournant énergétique, de l’Agriculture, de l’Environnement et des Espaces ruraux, chargé de la surveillance du nucléaire, a ensuite pris des dispositions avec échéance à début 2018 qui tolèrent le stockage du combustible nucléaire au dépôt intermédiaire de Brunsbüttel.

En tant qu’exploitant du dépôt intermédiaire, Vattenfall a maintenant déposé une demande auprès du BfS pour une nouvelle autorisation. «Nous voulons rétablir une situation légitime pour le dépôt intermédiaire du site», explique Pieter Wasmuth, directeur de Vattenfall Europe Nuclear Energy, avant d’ajouter: «Cette demande est aussi importante pour nous parce que nous voulons rapidement faire avancer le démantèlement de la centrale nucléaire, et que nous avons pour cela besoin du dépôt intermédiaire.» En outre, les deux tribunaux ne se sont pas exprimés sur de réelles lacunes de sécurité du dépôt intermédiaire, souligne M. Wasmuth, «ils ont critiqué des lacunes dans la procédure d’autorisation». Selon Vattenfall, la demande ne concerne que les assemblages combustibles qui se trouvent déjà dans le dépôt intermédiaire ou encore dans la centrale, et ne porte pas sur le stockage de conteneurs Castor avec des déchets radioactifs issus du retraitement. Vattenfall a dû arrêter la centrale nucléaire de Brunsbüttel de manière définitive déjà en 2011 dans le contexte de la sortie anticipée du nucléaire de l’Allemagne. La centrale se trouve actuellement en phase de post-exploitation. Vattenfall a demandé en 2012 une autorisation de désaffectation et de démantèlement.